TDA - Déficit attention sans hyperactivité

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Qu’est-ce que le trouble de déficit de l’attention (TDA) sans hyperactivité ?

Nous avons tous des profils cognitifs différents, forgés par notre patrimoine génétique, notre environnement et notre vécu. Notre capacité de concentration individuelle est donc influencée par de nombreux facteurs et varie grandement en fonction de notre âge et de nos affinités pour différents domaines d’apprentissage.

L’enfance est une période charnière durant laquelle le cerveau évolue en permanence, créant de nouvelles connexions neuronales qui nous permettront, au fil du temps, de « spécialiser » nos aptitudes, en fonction des exigences de la vie quotidienne et de nos centres d’intérêt. 

Cependant, tout apprentissage nécessite un certain niveau d’attention et de concentration afin d’assimiler les informations et de consolider nos acquis. Ainsi, on estime que la période durant laquelle un enfant est capable de maintenir son attention sans « décrocher » est de 15 minutes vers quatre ans, 20 minutes vers cinq ans, 30 minutes vers sept ans et 40 minutes vers dix ans.

Il s’agit bien sûr de moyennes et les événements de la vie peuvent faire varier les capacités de concentration d’un enfant, sans évoquer un trouble plus profond. Tant que l’enfant ne présente pas de difficulté d’apprentissage particulière, on considère que son niveau d’attention est normal.

On n’évoquera un potentiel « trouble de déficit de l’attention » (TDA) qu’en présence de difficultés d’attention et de concentration importantes et récurrentes, qui entravent les processus d’apprentissage et perturbent la vie scolaire et familiale. L’enfant TDA ne parvient pas à maintenir son attention sur une même tâche plus de 10 minutes environ, et se laisse très facilement distraire.

Au même titre que le TDAH (voir notre article « Qu’est-ce que le TDAH ? »), les troubles du spectre autistique ou la dyslexie, le TDA sans hyperactivité est un trouble neurodéveloppemental : il est donc associé à une structure neurologique particulière qui est présente dès le début de la vie, avec des signes souvent observables en bas-âge. C’est pourquoi on considère le TDA comme un « trouble de l’enfant », bien qu’un diagnostic ne soit pas toujours posé dans l’enfance.

Déficit de l’attention ou TDAH ?

Comme son nom l’indique, le trouble de déficit de l’attention sans hyperactivité (TDA) se distingue du TDAH par l’absence de symptômes d’hyperactivité/impulsivité. Sachez que TDA, TDAH et « hyperactivité » désignent en fait trois manifestations différentes d’un même trouble, avec une même origine neurologique :

  • le trouble de déficit de l’attention sans hyperactivité ou TDA (plus fréquent chez les filles)
  • le trouble de déficit de l’attention à dominante hyperactivité-impulsivité ou mixte/sans dominante marquée, appelé TDAH
  • le trouble avec prédominance d’hyperactivité/impulsivité sans déficit de l’attention, que l’on appelle généralement « hyperactivité »

Bien que l’enfant TDA ait tendance à papillonner sans parvenir à fixer son attention, il ne présente pas l’agitation motrice excessive que l’on nomme « hyperactivité » ou « hyperkinésie » (incapacité à rester immobile, mouvements impulsifs et désordonnés, etc.)

L’hyperactivité est généralement associée à des symptômes tels que des troubles de sommeil et de l’humeur, ainsi qu’à des comportements impulsifs (conflits, colères, cris) qui en font un syndrome globalement plus « bruyant » et perturbateur sur le plan social qu’un TDA sans hyperactivité, généralement plus discret.

Bien que des troubles de l’humeur ou du comportement puissent également se développer chez certains enfants touchés par le TDA sans hyperactivité, ceux-ci ne sont alors que des troubles secondaires qui reflètent les difficultés de l’enfant à gérer les tâches, et ne doivent pas être confondus avec l’agitation motrice qui prévaut dans un syndrome d’hyperactivité.

Déficit de l’attention ou autisme ? 

Les enfants atteints d’un TDA peuvent présenter des symptômes communs à certains troubles du spectre autistique, notamment une inattention, des difficultés dans les relations sociales et un comportement atypique, difficile à gérer pour l’entourage et l’équipe éducative. 

Cependant, les troubles autistiques se caractérisent par un désengagement social (déficit d’interaction et de communication), une absence de partage des émotions, un ensemble de comportements « stéréotypés » (mouvements répétitifs, rituels) et des centres d’intérêt immuables et restreints. Autant de caractéristiques qui permettent de les différencier d’un TDA, dans lequel les difficultés sont causées par le déficit d’attention lui-même.

D’autres pathologies peuvent engendrer des symptômes communs au TDA, notamment un trouble oppositionnel avec provocation ou un trouble d’apprentissage spécifique, par exemple. De nombreux éléments observables et bien connus des spécialistes permettent cependant le diagnostic différentiel.

Quand consulter pour le déficit de l’attention ?

Dans l’incapacité de maintenir son attention sur les tâches qu’il doit accomplir — faire ses devoirs, lire un livre, suivre des consignes — l’enfant TDA est facilement distrait par tout élément perturbateur, ce qui entrave les apprentissages correspondant à sa tranche d’âge. Des difficultés scolaires en découlent, bien souvent associées à un sentiment d’échec susceptible d’entamer la confiance en soi.

Faute d’accompagnement adapté, des conflits avec l’entourage, une résignation progressive ou des troubles psychiques plus profonds (dépression, troubles anxieux, etc.) peuvent en découler. Il ne faut donc pas hésiter à demander de l’aide, dès lors que l’on constate une détresse ou des difficultés durables chez un enfant.

Cependant, les capacités de concentration sont très variables en bas âge et peuvent refléter les phases de développement normales pendant cette période. C’est pourquoi, bien que certains signes puissent se manifester dès l’entrée en maternelle, le diagnostic d’un TDA ne peut véritablement être posé qu’à partir de l’âge de 5 ans. Un traitement médicamenteux ne pourra quant à lui être proposé qu’à partir de 6 ans.

Si vous pensez que votre enfant est peut-être concerné par le TDA, ce test en 18 questions basé sur les critères diagnostiques du DMS-5 et adapté aux enfants d’âge scolaire pourrait vous aider à détecter certaines tendances.

Obtenir de l’aide à un âge précoce permettra à l’enfant et à son entourage de mieux gérer le TDA au quotidien et d’éviter des répercussions plus sévères à terme, comme un échec scolaire ou une dégradation de la confiance en soi et des relations sociales, notamment à l’adolescence ou certains symptômes peuvent s’intensifier ou se compliquer.

Qui consulter pour le déficit de l’attention ? 

C’est bien souvent au moment de l’entrée à l’école que les signes du TDA deviennent évidents, de par leur incidence sur l’apprentissage et la vie scolaire. Si votre enfant rencontre des difficultés d’attention, il est utile d’en discuter à la fois avec son équipe pédagogique et avec son médecin traitant, pour en déterminer l’origine.

Un bilan médical pouvant faire intervenir différents spécialistes (orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute, neuropsychiatre) ainsi qu’un bilan éducatif (observation en situation scolaire, questionnaires) seront menés en parallèle, afin de cerner précisément les difficultés de votre enfant et d’établir une stratégie thérapeutique adaptée.

C’est toujours un spécialiste du TDA (pédiatre, neurologue, psychiatre pour enfant, neuropsychologue) qui posera le diagnostic et pourra prescrire, au besoin, un traitement médicamenteux.

Quelle prise en charge pour le déficit de l’attention ?

Comme pour la plupart des troubles d’origine neurologique, la prise en charge du TDA est multidisciplinaire et vise à permettre au patient de « gérer » au mieux ses difficultés tout au long de sa vie. En effet, si l’on ne guérit pas d’un TDA, on dispose aujourd’hui de nombreux outils permettant aux patients d’accéder à une meilleure qualité de vie.

Les principaux moyens thérapeutiques sont :

  • les psychothérapies, et en particulier les thérapies comportementales et cognitives (TCC), qui permettent au patient d’apprendre à adapter son comportement et à faire face aux difficultés à travers l’auto-observation et l’utilisation de techniques concrètes transmises par le thérapeute.
  • un projet pédagogique et familial sur mesure, avec une formation des enseignants et des parents, un aménagement de l’emploi du temps, l’intervention éventuelle d’un auxiliaire de vie scolaire auprès de l’enfant en difficulté, etc.
  • un traitement médicamenteux peut également être prescrit lorsque les mesures psychothérapeutiques et éducatives ne sont pas suffisantes pour réduire les impacts négatifs du TDA. 

La molécule la plus couramment utilisée est le méthylphénidate, un psychostimulant commercialisé sous plusieurs appellations (Medikinet®, Ritaline®, Ritaline LP®, Concerta LP®, Quasym LP®) qui agit sur la libération de dopamine pour améliorer les capacités de concentration du patient.

Sachez que cette molécule peut provoquer des effets secondaires plus ou moins gênants d’un patient à l’autre, et qu’il est souvent difficile de trouver la dose idéale pour chaque enfant : de nombreux ajustements posologiques peuvent s’avérer nécessaires sur des périodes assez longues. C’est pourquoi on n’envisage un traitement médicamenteux que lorsque les autres stratégies thérapeutiques n’ont pas fonctionné.

Au-delà des symptômes du TDA en lui-même, il est essentiel de prendre en charge les autres pathologies éventuelles que le patient pourrait développer à différentes périodes de sa vie. En effet, de nombreux patients peuvent souffrir d’anxiété, de dépression ou de troubles du sommeil, découlant de leurs difficultés à gérer leur TDA.

La pratique du yoga, de la méditation de pleine conscience (ou « mindfulness ») et plus globalement de toute approche corps-esprit permettant de se recentrer sur sa respiration et de dissiper le stress et les pensées parasites, peuvent s’avérer d’une aide précieuse dans la gestion du TDA et de ses éventuelles comorbidités.

En effet, en plus de leur action immédiate sur le système nerveux pour apporter rapidement un mieux-être, ces pratiques permettent à terme de gérer plus efficacement ses émotions et ses pensées au quotidien, en acquérant des compétences cognitives particulièrement bénéfiques pour les patients TDA : lâcher prise, priorisation, gestion de la motivation, etc.

Comment aider un enfant avec un déficit de l’attention ?

Une bonne coordination entre parents, soignants et enseignants est essentielle pour accompagner un enfant TDA. Il s’agit avant tout d’établir une dynamique positive et évolutive, qui encourage l’enfant à rester volontaire et motivé face aux défis du quotidien.

Différentes mesures concrètes peuvent être mises en place, notamment :

  • une formation parentale ou une thérapie familiale afin d’améliorer la qualité de vie de l’enfant et de son entourage
  • des aménagements scolaires, avec une adaptation de l’emploi du temps et périodes de travail
  • une adaptation des demandes et exigences en termes de concentration (à la maison et à l’école) en fonction des capacités réelles de l’enfant, afin de ne pas le mettre en échec
  • l’utilisation de techniques apprises en atelier, telles que le « time out » (extraire l’enfant de la situation qu’il ne peut plus gérer), les tableaux à points, les routines, etc.
  • un renforcement positif des comportements adaptés
  • des activités physiques ou extrascolaires adaptées pour aider l’enfant à décompresser.

La prise en charge d’un déficit de l’attention est complexe et éprouvante pour l’entourage de l’enfant et il est normal de pouvoir se sentir parfois dépassé en tant que parent. Il ne faut donc pas hésiter à demander de l’aide lorsqu’on se sent à court de ressources, afin de mieux rebondir. L’échange individuel avec un thérapeute ou les réseaux de solidarité et d’écoute peuvent alors s’avérer d’un grand soutien.

Être adulte avec un déficit de l’attention

Les symptômes du TDA sont toujours présents — et gênants dans la majorité des cas — à l’âge adulte, mais ils peuvent alors s’avérer plus difficiles à détecter, car l’individu déploie au fil des années des mécanismes d’adaptation et de compensation qui peuvent masquer ou modifier l’expression de leur TDA.

Ainsi, l’adolescent et le jeune adulte sont plus susceptibles de présenter des symptômes secondaires tels que l’anxiété, la dépression ou les troubles de l’humeur. Ils peuvent également avoir appris à compenser leurs problèmes d’attention par des comportements en apparence « perfectionnistes » ou obsessionnels :

  • faire des listes pour tout
  • avoir besoin de vérifier sans arrêt pour éviter les oublis (rendez-vous, échéances, etc.)

Au-delà de l’expression extérieure des symptômes, c’est donc avant tout le ressenti de l’individu qui fera suspecter un TDA à l’âge adulte, notamment :

  • une grande difficulté à se concentrer et à faire abstraction des distractions environnantes (bruits, etc.)
  • une difficulté à gérer sa motivation et une tendance à procrastiner
  • une tendance à faire les choses à la dernière minute
  • l’impression d’être toujours en dessous de son potentiel, d’être inefficace dans ses activités professionnelles ou personnelles.

Si vous pensez souffrir d’un trouble de déficit de l’attention non diagnostiqué, un test d’auto-évaluation pourrait vous fournir des indices et des pistes à évoquer avec votre médecin. Ce test adapté aux adultes se base sur les critères diagnostiques communs au TDAH (avec hyperactivité).

En cas de suspicion de TDA, les spécialistes que vous consulterez pourront vous proposer de répondre à des questionnaires plus ciblés. Ils pourraient également vous demander d’examiner vos dossiers scolaires, afin de confirmer la présence de certains symptômes dans l’enfance.

Si le diagnostic se confirme, vous pourrez bénéficier de l’ensemble des approches thérapeutiques présentées dans cet article sous des formes adaptées à l’adulte, notamment aux thérapies comportementales et cognitives (TCC) qui offrent d’excellents résultats en termes d’adaptation et de gestion des difficultés de la vie d’adulte.

Dernière mise-à-jour : 2021.10.26