Qu'est-ce que l'anxiété ?

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Tout le monde peut ressentir de l’anxiété à un moment ou un autre de sa vie. Il s’agit d’une réaction naturelle, « normale » qui peut même s’avérer utile, dans une certaine mesure, lorsque nous sommes face à un événement stressant. Cette émotion peut cependant prendre un caractère pathologique si l’anxiété est chronique et se manifeste de façon incontrôlable ou inadaptée, même en l’absence de cause apparente. L’appréhension excessive et durable de risques ou dangers éventuels crée des tensions qui vont perturber les activités quotidiennes, on parlera alors de trouble anxieux. Les symptômes d’un trouble anxieux peuvent se décliner en quatre composantes : 

  • Une composante émotionnelle : l’anxiété se décline en diverses émotions comme de l’inquiétude, de l’appréhension, de la crainte, du malaise, de la tension, etc. Elle se distingue néanmoins de la peur, car nous ressentons la peur lorsque nous sommes face à un danger qui est réel (ex. un saut à l’élastique) alors que l’anxiété est une émotion proche de la peur qui apparaît en l’absence de danger réel, mais face à des événements redoutés (ex. un examen)
  • Une composante physiologique : des sensations physiques peuvent se manifester comme des douleurs thoraciques, des difficultés respiratoires, des palpitations cardiaques, des engourdissements ou des picotements, une transpiration abondante, la crispation des muscles, une agitation, des tremblements, des bouffées de chaleur, des malaises, vertiges ou des nausées, des insomnies, des maux de tête ou des troubles digestifs.
  • Une composante cognitive : la personne peut avoir des difficultés à se concentrer, de la fatigue et un sentiment de perte de contrôle. Elle a un discours intérieur négatif avec des pensées ou des images « catastrophes », par exemple, elle a tendance à imaginer le pire. Elle a aussi une intolérance à l’incertitude, des inquiétudes excessives et des anticipations qui traduisent souvent une perception biaisée du risque réel.
  • Une composante comportementale : les comportements se manifestent par l’évitement des situations redoutées, de la paralysie face à la situation ou l’évitement de l’anxiété en elle-même par des comportements qui détournent l’attention (regarder une série, aller boire un verre, jouer à un jeu vidéo, etc.)

Les principales causes de l’anxiété 

L’anxiété est un des troubles les plus courants en France et touche environ 6% de la population générale, dont un plus grand nombre de femmes que d’hommes. Bien que les causes définitives des troubles anxieux ne soient pas précisément définies, les études soulignent le rôle prépondérant de facteurs génétiques, biologiques et environnementaux qui pourraient inclure :

  • Un terrain génétique favorable à l’anxiété, hérité de sa famille – on estime en effet que l’on a 5 fois plus de chances de développer un trouble anxieux si l’on a un proche parent atteint de cette maladie.
  • Un déséquilibre de la chimie du cerveau, notamment au niveau de la sérotonine et de la noradrénaline, qui jouent un rôle important dans le contrôle et la régulation de l’humeur.
  • Les expériences stressantes ou traumatisantes, telles que la violence domestique, la maltraitance et les abus sexuels ou la perte d’un parent durant l’enfance.
  • Les problèmes de santé chroniques et douloureux tel que l’arthrite.
  • La consommation excessive de substances telles que l’alcool, la caféine ou les drogues comme la cocaïne et les amphétamines.
  • Certaines conditions médicales comme les maladies du cœur, des poumons et de la thyroïde peuvent provoquer des symptômes similaires aux troubles anxieux ou aggraver les symptômes d’anxiété. 

Les facteurs de risques peuvent également comprendre :

  • La présence d’autres troubles de santé mentale comme la dépression qui augmentent le risque de développer un trouble anxieux.
  • Une timidité excessive pendant l’enfance et la peur des personnes et des lieux inconnus sont liées à l’anxiété sociale.
  • Une faible estime de soi ou une perception négative de sa propre personne sont des facteurs associés aux troubles d’anxiété sociale. 

On reconnaît six principaux types de troubles anxieux :

  • Le Trouble Anxieux Généralisé (TAG) :Le trouble anxieux généralisé ou TAG est caractérisé par une anxiété chronique incontrôlable et une inquiétude excessive qui évoluent depuis plus de 6 mois et s’accompagnent de symptômes physiologiques.
  • Le Trouble Panique :Le trouble panique est un trouble anxieux qui se manifeste par des épisodes imprévisibles et répétitifs d’attaques de panique intenses généralement couplées de symptômes physiologiques tels les douleurs thoraciques ou abdominales, les palpitations cardiaques, l’essoufflement ou les vertiges.
  • Les Phobies Spécifiques :Les phobies se définissent par une peur irrationnelle déclenchée par un animal, un objet ou une situation (araignées, avion, etc.) qui entraînent des symptômes d’anxiété divers, même à leur approche ou à leur évocation. Les phobies pathologiques deviennent envahissantes et handicapantes et peuvent conduire à l’isolement progressif du patient voire à la dépression.
  • Le Trouble Obsessionnel Compulsif (TOC) :Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) est un trouble anxieux déclenché par des pensées intrusives récurrentes qui s’accompagnent de compulsions comportementales ou mentales. Les comportements répétitifs tels que le lavage des mains, le comptage, la rumination, la vérification ou le nettoyage sont souvent effectués dans le but de conjurer les pensées obsessionnelles qui provoquent une grande détresse chez le sujet atteint.
  • L’État de Stress Post-Traumatique (ESPT) :L’état de stress post-traumatique (ESPT) est un trouble anxieux qui se développe après un événement traumatisant comme les agressions, les catastrophes naturelles, la mort d’un proche, les accidents ou les conflits militaires. Il se manifeste par une période de stress anormalement longue pendant laquelle la personne traumatisée « revit » l’événement par des pensées obsédantes.
  • La Phobie Sociale :La phobie sociale, ou trouble d’anxiété sociale, est un trouble anxieux caractérisé par une anxiété envahissante et persistante dans les situations sociales quotidiennes où on est exposé au regard de l’Autre. La phobie sociale peut se manifester dans un type spécifique de situations, comme la peur de parler aux membres du sexe opposé, ou de manger ou boire devant d’autres personnes. Dans sa forme la plus grave, la phobie sociale conduit à éviter toutes les situations sociales de peur de subir un jugement négatif.

Les conséquences possibles de l’anxiété (physiques et psychiques)

L’anxiété intense et durable, provoque une exposition prolongée aux hormones de stress, qui est néfaste pour la santé physique et psychique. Lors d’événements stressants ou angoissants, le cerveau inonde le système nerveux d’hormones et de substances chimiques conçues pour faire face aux menaces. L’adrénaline et le cortisol en sont deux exemples. L’exposition à long terme à ces hormones entraine de nombreux symptômes, comme des maux de tête, des vertiges ou la prise de poids. Les études ont également démontré un impact négatif sur :

  • Le système cardiovasculaire :Les troubles anxieux peuvent provoquer une augmentation du rythme cardiaque, des palpitations et des douleurs thoraciques. Les sujets anxieux s’exposent à un risque accru d’hypertension artérielle et d’accidents coronariens.
  • Le système respiratoire :Parce qu’ils provoquent une respiration rapide et superficielle, les troubles anxieux entraînent des complications notamment pour les patients souffrants d’asthme et de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).
  • Le système digestif :L’anxiété affecte également le système digestif en provoquant des maux d’estomac, des nausées, de la diarrhée et d’autres problèmes digestifs. Les recherches ont récemment indiqué un lien possible avec le développement du syndrome du côlon irritable (SCI) après une infection intestinale chez les patients atteints de troubles anxieux.
  • Le système immunitaire :L’anxiété chronique a un effet nuisible sur le système immunitaire, ce qui rend les patients anxieux plus vulnérables aux infections virales et aux maladies. Même l’effet des vaccins peut être estompé à cause d’une réponse immunitaire affaiblie.
  • Le système psychique :L’anxiété persistante a souvent été associée à la dépression et aggrave les autres troubles comme les troubles du sommeil, les addictions, l’isolement social et peut même conduire au suicide.

Les tests

Plusieurs tests psychologiques permettent de mesurer l’anxiété et de diagnostiquer les troubles anxieux :

  • Le test d’Anxiété STAI Spielberger (STAI State-Trait Anxiety Inventory) est un instrument de mesure de l’anxiété très utilisé. Il se concentre sur les situations et les réponses à l’anxiété et se compose de 2 échelles de 20 items.
  • L’Échelle de phobie sociale de Liebowitz (LSAS) est un test qui mesure l’anxiété sociale en évaluant la peur et l’évitement dans diverses situations. L’échelle comporte 5 niveaux de d’anxiété sociale.
  • L’Échelle du stress perçu (PSS) (Perceived stress scale) est un test de 10 items utilisé en psychologie pour déterminer l’ampleur du stress ressenti par une personne dans les situations de la vie quotidienne.
  • Le Penn State Worry Questionnaire (PSWQ) ou Questionnaire sur les inquiétudes de Penn State (QIPS) évalue la tendance à s’inquiéter d’un individu. Le test permet entre autres d’établir une différence entre les patients atteints de trouble d’anxiété généralisée (TAG) de ceux qui souffrent d’autres troubles anxieux.
  • L’Échelle de Yale-Brown Obsessive Compulsive est une échelle d’anxiété du trouble obsessionnel-compulsif qui permet d’identifier le type et la gravité des symptômes obsessionnels compulsifs (TOCs).
  • Le test Fear Survey Schedule (FSS) est un test d’identification de phobies qui permet d’évaluer la gêne et l’anxiété ressenties parmi une liste de situations données.
  • Le test de PPAG (Phobie Panique Anxiété Généralisée) analyse et évalue la sévérité des phobies, des attaques de panique et de l’anxiété généralisée. 

Quels traitements contre l’anxiété ?

De nombreuses approches psychologiques permettent de soulager l’anxiété, mais parmi celles les plus couramment utilisées, on peut citer :

  • La thérapie cognitive et comportementale (TCC). Cette psychothérapie aide le patient à repérer les pensées et croyances dysfonctionnelles et à les remplacer par des cognitions et des comportements appropriés à la réalité. On apprend à comprendre l’origine de son anxiété à reconnaître les facteurs déclencheurs, à contrôler ses réactions puis à trouver des solutions adaptées au niveau réel de menace. Le champ d’application de la TCC est très étendu et particulièrement recommandé pour soigner les phobies, les TOCs, les crises d’angoisse et de panique ainsi que la dépression. 
  • La psychothérapie d’inspiration analytique apprend à déceler les raisons profondes de son anxiété, en identifiant les traumatismes qui en sont à l’origine. Le patient va verbaliser sans retenue les conflits internes et avec l’aide bienveillante du psychothérapeute, apprendre à diminuer, affronter et accepter ses angoisses.
  • La thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT Acceptance and Commitment Therapy) fait partie de la troisième génération des thérapies comportementales et cognitives. Cette thérapie basée sur la pleine conscience, repose sur l’acceptation volontaire et confiante des émotions négatives que l’on ne peut pas éviter. Le patient apprend ensuite à les affronter en refusant de se laisser envahir par elles. Le processus d’engagement vise à se lancer dans le développement de ses potentialités sans se laisser paralyser par ses angoisses.
  • La Gestalt-thérapie est une démarche thérapeutique qui apprend au patient à repérer ses pensées irrationnelles, puis à les restructurer pour qu’elles n’alimentent plus les peurs conscientes ou inconscientes. Il devient alors possible de remettre en question des croyances négatives et d’expérimenter de nouvelles façons de gérer des situations angoissantes. Avec l’usage de diverses techniques tel le jeu de mime ou de rôle, les exercices d’expression directe ou la créativité artistique…le thérapeute aide le patient à développer des ressources pour s’adapter à une situation stressante et à redevenir maître de sa vie.
  • L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une méthode thérapeutique qui traite les troubles anxieux résultant d’un traumatisme, les phobies, les TOCs, la dépression et les symptômes liés au stress post-traumatique. Grâce à des mouvements oculaires bilatéraux, l’EMDR permet de reprogrammer les souvenirs traumatisants et aide le patient à mieux digérer le traumatisme pour le libérer des émotions négatives associées. Le patient peut alors cicatriser de l’événement traumatique et le remplacer par une pensée positive contraire.
  • La sophrologie peut être une approche thérapeutique complémentaire pour développer une conscience sereine avec l’aide de techniques de relaxation, de concentration et de respiration pour permettre au patient de prendre conscience du fonctionnement de son esprit et de son corps dans le but de s’éloigner des conditionnements toxiques. Au fil des séances, le patient apprend à contrôler son stress, à apaiser ses émotions et à générer des sensations positives sur lesquelles l’anxiété n’a pas d’impact. 

Quand et qui consulter lorsque l’on ressent de l’anxiété ?

Il n’est pas toujours facile de faire la différence entre une inquiétude banale, des idées noires ou des obsessions. En règle générale, dès que l’on éprouve de la souffrance ou une profonde détresse face à son angoisse, il ne faut pas attendre de ne plus être capable d’assumer ses responsabilités sociales, professionnelles ou familiales pour consulter. Si vous ressentez une anxiété persistante, vous pouvez à tout moment consulter un psychologue qui pourra établir un diagnostic de la source de votre malaise et vous proposer plusieurs recours pour vous aider à vaincre vos peurs. 

Pourquoi ressent-on de l’anxiété le matin ?

Bien qu’il existe de nombreuses raisons de ressentir de l’anxiété au réveil, des études ont démontré que c’est pendant les premières minutes suivant le réveil que le taux de cortisol est le plus élevé dans le sang, ce qui peut fortement contribuer à l’anxiété matinale. Ce pic de l’hormone du stress le matin est connu sous le nom de réponse d’éveil du cortisol

Ce que l’on consomme en premier lieu le matin comme la caféine et les aliments riches en sucre peuvent aussi aggraver les symptômes d’anxiété. L’hypoglycémie est un autre facteur physiologique qui pourrait lui aussi accroître l’anxiété. Toutefois, si le stress ressenti est chronique il peut être le signe d’un trouble anxieux sous-jacent. 

Est-ce de l’anxiété ou du stress ?

L’anxiété et le stress sont des réactions émotionnelles qui ont beaucoup de symptômes en commun mais pour les différencier, il faut se rappeler que le stress est généralement déclenché par un facteur externe comme un examen, une dispute, une échéance qui se rapproche ou l’expérience de la discrimination au travail par exemple. L’anxiété, en revanche, se manifeste par une inquiétude excessive et persistante même en l’absence d’un facteur de stress. 

Souffrez-vous d’anxiété ou de dépression ?

Les personnes qui souffrent de dépression et de troubles anxieux présentent quelques symptômes communs, mais des différences majeures dans leur schéma de pensée peuvent aider à les distinguer avec facilité et même révéler des attitudes diamétralement opposées. Alors que la dépression conduit davantage à la léthargie, à l’absence de motivation, à la résignation et à une vision sombre de l’avenir, les personnes souffrant de troubles anxieux ont plus tendance à l’agitation ou l’hyperactivité, et leurs craintes diverses les poussent à développer un flot de pensées angoissantes incontrôlables qui les encouragent à anticiper des dangers même inexistants.

Je ressens de l’anxiété quand je suis seul(e)

Il est normal de ressentir parfois de la solitude mais si l’idée même de vous retrouver seul suscite en vous un malaise ou une détresse mentale accompagnée de symptômes physiologiques tels que des difficultés respiratoires, la sensation d’une boule dans la gorge ou une lourdeur dans la poitrine, il se peut qu’un trouble anxieux en soit la cause. Cette pathologie se surnomme la monophobie, également appelée autophobie, qui se définit comme la peur angoissante d’être seul ou isolé. Ce trouble de l’anxiété peut entraîner une anxiété grave pour les personnes atteintes qui ressentent constamment le besoin d’être entourée d’autres personnes pour se sentir en sécurité. Cela résulte en une incapacité d’effectuer la moindre activité seul(e) et en l’impossibilité de mener une vie normale sans être accompagné. Grâce à l’aide d’un psychothérapeute, il sera néanmoins possible de se débarrasser de cette peur invalidante et de retrouver son autonomie.

Dernière mise-à-jour : 2021.10.26